mardi 26 novembre 2013

Région : Les Segways ne sont pas les bienvenus à Neuchâtel

La société du futur ? (Source : http://cdn.c.photoshelter.com)
A leur apparition sur le marché, les Segway n'ont laissé personne indifférent. Tout droit sortis du futur, ces engins ont très vite convaincu l'opinion publique mais apparemment pas les autorités neuchâteloises qui limitent leur utilisation dans des lieux publics.

En 2005, les premiers Segway tels qu'on les connait actuellement ont pointé le bout de leur nez sur le marché suisse. Très intrigants, ils ont rapidement convaincu ses utilisateurs notamment en termes de maniabilité et de sécurité.

Malgré des prix relativement élevés (plus de 10'000 CHF pour un exemplaire), plusieurs privés et entreprises se sont laissées tenter par l'achat de cet engin, si bien que le canton compte actuellement une vingtaine de Segway sur son territoire.

Le problème, c'est que la législation n'a suivi la rapide évolution de ces véhicules, si bien qu'elle se pose aujourd'hui comme un obstacle. En effet, ces petits véhicules ayant l'obligation d'être munis  d'une plaque scooter (jaune), leur cohabitation avec les zones piétonnes s'avère délicate et l'utilisation des voies de bus leur est même interdite.

Ceci pose des problèmes pour les propriétaires de ces engins qui se voient forcés d'utiliser leur engin sur des terrains privés ou sur des routes cantonales, parfois à leur péril.

Pourtant, ce véhicule s'adapte parfaitement aux contraintes urbanistiques : ses grandes roues, sa maniabilité et sa facilité d'utilisation lui confèrent une capacité d'adaptation à toutes les situations qui peuvent être rencontrées en ville. Ce n'est d'ailleurs par un hasard si la police de Berne utilise des Segway dans ses missions.

L'Ofrou (Office Fédéral des routes) cherche à instaurer une égalité de traitement entre les Segway et les vélos. L'assouplissement de la législation en vigueur permettrait à n'en pas douter de populariser l'utilisation de ces engins et entraînerait dans son sillage une dynamique autour de la mobilité douce dans le canton de Neuchâtel.

Nous espérons pouvoir vous offrir la possibilité de louer ces engins dans notre boutique dès que la législation sera assouplie.

lundi 25 novembre 2013

Nouveauté : La Toyota i-Road

Le nouveau Concept Car de Toyota se révèle innovant (source : http://www.diseno-art.com)
Présenté en première mondiale au Salon de l'Automobile de Genève en mars dernier, la Toyota i-Road persiste en étant à l'affiche du Salon de l'Automobile de Tokyo. Alors que nombre de Concept Cars restent à l'état de projet, celle-ci pourrait bien échapper à la règle, sur les traces de la Renault Twizy.

Ce petit véhicule de 2,350m à peine se distingue de par sa capacité à se pencher dans les virages.  Avec une autonomie de 50 km et une vitesse maximale de 45km/h, il se destine à priori à une utilisation urbaine. 

Apparemment facile d'utilisation, il ressemble en fait plus à une moto à 3 roues avec un toit. Elle ne mesure d'ailleurs que 0.850m de large. Sa forme d'ovoïde rappelle quelque peu la Renault Twizy qui est l'une de ses concurrentes.

Equipée d'une batterie lithium-ion qui alimente deux moteurs (de 2 kw chacun) situés dans les roues avant, elle se recharge en 3h.

Toyota mise sur les dimensions compactes, la maniabilité, la facilité de stationnement, la recharge rapide et la disponibilité en version ouverte ou fermée de la i-Road pour mener à bien son projet de véhicule à mobilité individuelle. Ce dernier devrait contribuer à réduire les embouteillages et les émissions de CO2 tout en maintenant une mobilité individuelle.

Près de 70 exemplaires vont d'ailleurs sillonner les routes de Grenoble (France) entre 2014 et 2017 afin de tester le véhicule en milieu urbain sur le long terme. Les véhicules seront proposés en libre-service avec un système de localisation qui permettra aux utilisateurs de connaître en temps réel la position des véhicules.

Marché suisse : Pénétration électrique espérée en 2020

La Renault Zoe figure parmi les pionnières du marché des véhicules électriques (source : larevueautomobile.com)
Un récent rapport d'Alpiq, géant européen actif dans le domaine de l'énergie, prévoit une croissance du marché des véhicules électriques en Suisse d'ici 2020. Ce rapport tombe au moment où la Suisse annonce vouloir réduire sa dépendance énergétique aux énergies fossiles.

En Suisse, les énergies fossiles représentent actuellement 56% du total de l'énergie consommée tandis que l'énergie nucléaire (25%) et les ressources indigènes (19%) représentent le solde. Parmi les ressources indigènes, l'hydroélectricité représente 11.5% de l'énergie totale.

En raison de la rareté des ressources, le prix du baril de pétrole devrait croître significativement d'ici 2030, ce qui devrait favoriser le développement des ressources parallèles. A titre informatif, le baril s'échange actuellement à 94 dollars contre près de 200 dollars projeté en 2030.

La Suisse fait actuellement face à un double défi en terme énergétique : réduire sa dépendance aux énergies fossiles et réduire ses émissions de gaz à effet de serre (GES).

Dans cette optique, la Confédération a défini une stratégie énergétique qui repose sur 4 grands axes : améliorer l'efficacité énergétique et gérer la hausse de la demande, augmenter la part des énergies renouvelables, remplacer les actuelles centrales nucléaires par des centrales électriques et renforcer la coopération internationale.

La Suisse mise beaucoup sur l'électricité (énergie transformée) qui ne rejette quasiment pas de CO2 lors de la transformation des énergies primaires en électricité. La problématique consiste à électrifier le territoire national de manière intelligente en augmentant l'efficience de cette transformation. La Confédération souhaite axer ses efforts dans deux domaines en particulier :
  • Populariser l'utilisation de pompes à chaleur et pompes à refroidissement dans le domaine de la construction
  • Augmenter le parc automobile électrique privé en Suisse

Ces dernières années, il a été constaté une augmentation des émissions de CO2 dans le transport routier (+14.3% entre 1990 et 2007) alors qu'une diminution a été constatée dans les secteurs de l'industrie et de l'habitation, débouchant globalement sur une stabilité des émissions de CO2 (39 millions de tonnes de CO2 par an).

La Confédération a donc décidé de focaliser sa politique énergétique sur le transport routier qui représente 44% du total des émissions en Suisse (en 2007), en particulier sur le transport privé qui représente près de 32% des émissions totales.

Le transport est un secteur qui nécessite de plus en plus d'énergie
Pour cela, elle souhaite tenir compte de l'ensemble de la chaîne énergétique des véhicules ("Well-to-Wheel"), constituée de leur production ("Well-to-Tank") et de leur utilisation ("Tank-to-Wheel"). Elle va ainsi tenir compte de l'énergie primaire utilisée pour la production du véhicule et pour la production de l'électricité nécessaire à son fonctionnement.

L'utilisation de pétrole dans la production
d'électricité permet tout de même d'améliorer
l'efficience énergétique générale d'une voiture
Par exemple : si la production d'électricité (pour faire fonctionner le véhicule) nécessite du pétrole pour sa production ("tank-to-Wheel"), la chaîne finale "Well-to-Wheel" sera plus efficiente que dans le cas d'un véhicule 100% essence, car la transmission des moteurs électriques nécessite environ 4 fois moins d'énergie que celle des moteurs à combustion (efficacité : 80% contre 20% environ). Ceci permettra d'augmenter l'efficacité globale de la chaîne énergétique du véhicule électrique qui passera de 15 à 40% environ.

Ces améliorations dépendent bien sûr de l'efficacité des centrales productrices d'énergies. L'utilisation des structures européennes actuelles permettrait de réduire les émissions d'un véhicule traditionnel (à 80gCO2/km contre 160gCO2/km actuellement). En tenant compte que l'intensité carbone moyenne en Europe est actuellement de 351.6g/kWh pour la production électrique et que ce chiffre devrait passer à 130g/kWh d'ici 2030, cela signifierait qu'une voiture consommerait 30gCO2/km en moyenne à l'horizon 2030.

Quand on sait que le mix de production électrique suisse est très bas en comparaison européenne (environ 34.4gCO2/kWh contre 351.6gCO2/kWh) et que le mix de consommation est constitué à 21% d'exportations européennes, on obtient un mix de consommation suisse de 100.6gCO2/kWh ce qui est très bas en comparaison européenne.


Tous ces éléments permettent un constat simple : l'utilisation de véhicules électriques permettrait de réduire drastiquement les émissions de CO2 de la Suisse, bien en deçà des objectifs fixés de 130gCO2/km par kilomètre en moyenne pour le parc automobile suisse d'ici 2015.

L'utilisation de véhicules électriques permettrait de diminuer les polluants atmosphériques émis en ville tout en évitant les nuisances sonores urbaines. Cette augmentation du parc automobile électrique contribuerait à l'ambitieuse politique climatique et énergétique de la Suisse qui vise à réduire les émissions de dioxyde de carbone de 10% d'ici 2020.

Alpiq table sur un parc automobile suisse constitué à 15% de véhicules électriques d'ici 2020. Il reste encore beaucoup de travail lorsqu'on sait que le parc automobile neuchâtelois est actuellement composé d'un seul véhicule 100% électrique et de 782 véhicules hybrides.

Retrouvez l'ensemble du rapport ici.